Rare : chaleur record jusqu'au nord du Québec
Des 30° dans la plupart des régions du Québec, même jusqu'au nord, et le retour d'un vieil ami : le facteur humidex.
La chaleur jusqu'au nord
Mardi, la chaleur était présente sur presque tout le territoire québécois, et particulièrement au nord, là où le mercure n'a vraiment pas l'habitude de visiter la trentaine de degrés au mois de mai. À Schefferville, on a dépassé 27°, dépassant la marque de 26,1° de 1950. À Matagami, le mercure a indiqué 32,4° durant la journée, surpassant le 31,5° établi en 2006. Et à La Grande IV, dans la région de la Baie-James, le record mensuel pour tout le mois de mai, qui était de 26,1° en 1980, a été fracassé avec un maximum de 30,7°.
Des records qui tombent
D'autres records pourraient tomber d'ici vendredi. À Val-d'Or, à Gatineau et à Québec, le maximum prévu dépasse les 30°. Entre autres, la marque pourtant impressionnante de 32,8° établie en 1944 pourrait être surpassée à Gatineau. À Rimouski, le record de 26,7°, qui date aussi de 1944, est presque certain de tomber, le maximum prévu étant de 28°.
Le sud nous envoie de l'humidité
Au cours des prochains jours, les températures seront au-dessus des 30° dans la plupart régions du Québec, particulièrement pour l'ouest et le sud de la province. Une confirmation que l'été fait son entrée, et le retour de périodes difficiles pour certains : les canicules. De l'humidité en provenance du golfe du Mexique remonte vers nous, on doit donc ressortir des tiroirs le fameux indice humidex.
Des ressentis près de 35
Les ressentis pourraient dépasser la barre des 35, particulièrement jeudi et vendredi cette semaine. On sera donc à la limite d'une sensation de chaleur désagréable durant cette période, sans toutefois pouvoir parler de chaleur accablante.
L'air repousse notre transpiration
Pourquoi l'humidité a-t-elle une si forte influence sur la sensation de température corporelle? Le corps se refroidit surtout par la transpiration. La chaleur est alors évacuée par évaporation de l'eau contenue dans notre corps. C'est entre autres pourquoi il est important de boire beaucoup d'eau lors des canicules. Or, plus l'air est humide, moins il peut recevoir de vapeur d'eau supplémentaire. Si l'humidité relative est à 90 % par exemple, l'air est presque saturé et n'a plus la capacité d'accueillir plus de vapeur d'eau. La sueur a du mal à s'échapper du corps, elle colle même à la peau, ce qui amplifie la sensation de chaleur. Lorsqu'il fait très chaud, le phénomène est aggravé, car l'air peut contenir plus d'humidité que par temps plus frais. À 30° par exemple, l'air peut contenir jusqu'à 30 g d'eau sous forme de vapeur par mètre cube. À -5°, il peut en contenir autour de 6 g, soit cinq fois moins. On ressent donc davantage les effets de l'humidité relative quand l'air est chaud et gorgé d'humidité. De plus, on transpire évidemment beaucoup moins par temps frais.
Chaudes seront les nuits
L'humidité dans l'air limite aussi le refroidissement nocturne. Ça veut donc dire des nuits plus chaudes. Il faut bien interpréter les minimums. Certes, le mercure descendra jusqu'à 18° au cours des prochaines nuits, ce qui est somme toute assez confortable. Mais il s'agit de la température la plus basse atteinte durant toute la nuit, ce qui se produit habituellement au petit matin. En fin de soirée, le mercure indiquera toujours plusieurs degrés au-dessus du minimum prévu.
Un retour à la normale
À partir de vendredi soir, les nuits commenceront à être plus fraîches, donc plus confortables dans le sud du Québec. Au cours du week-end, les températures seront plus près des normales de saison, et les nuits plus agréables.
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