Incendies : un facteur va protéger nos forêts
On associe rarement le mois d'octobre avec les feux de forêt. Avec le temps chaud et sec qui sévit, les risques sont présents, mais atténués. Explications.
Un mois sur le régime sec
Septembre 2023 a été le plus sec depuis plusieurs années au Québec. En fait, on vit actuellement le 4e mois de septembre ayant reçu le moins de précipitations depuis que les données sont récoltées. Seuls les mois de septembre en 1943, 1948 et 1961 ont vu moins de pluie.
Un risque bien présent à l'automne
Qui dit absence de pluie dit habituellement risque d'incendies de forêt. Même en octobre, le feu ne prend pas de vacances au Québec. D'ailleurs, en 2022, il y a eu plus de feux de forêt en octobre que durant les mois d'août et de septembre combinés. Les risques sont actuellement élevés en Outaouais, dans les Laurentides et en Abitibi. Ils vont même de très élevés à extrêmes en Jamésie. Pour le sud de la province comme la grande région de Montréal, il demeure modéré.
Des jours plus courts
Le risque de feux de forêt va même diminuer ce week-end, malgré l'absence de précipitations et l'arrivée de températures dépassant les 25°. Il restera élevé dans certains secteurs, mais deviendra modéré dans la plupart des régions. Deux facteurs majeurs vont contribuer à diminuer le danger d'incendies de forêt. Tout d'abord, les journées sont plus courtes. On perd plus de 3 minutes de lumière chaque jour à cette période de l'année. Les heures d'ensoleillement descendent donc sous la barre des 12 heures par jour, même avec un ciel parfaitement dégagé. Le sol s'assèche donc moins.
La rosée à la rescousse
Le deuxième facteur est la différence de température entre le jour et la nuit. La rosée matinale est donc bien présente en début de journée. Elle permet de garder le sol assez humide pour réduire de façon appréciable le risque d'incendie. Peu importe le niveau de risque, il est toujours préférable d'être très prudent en forêt. Il ne faut jamais laisser un feu sans surveillance, et toujours éteindre complètement un feu de camp.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue
