Mai pourrait faire couler le printemps

Les vraies chaleurs arrivent en mai, mais le mois peut décevoir malgré tout.


Gérer les attentes

En mai, les attentes sont grandes au Québec en ce qui concerne le beau temps. L'on s'attend à ce que la dernière portion du printemps mette la table pour entamer l'été avec des températures dignes de la belle saison. Parfois, un scénario moins exaltant se dessine : mai déçoit. De fait, cela se produit plus fréquemment lorsque mars et avril ont été intéressants. Dans la majorité des cas où mars et avril ont été doux, la suite a été décevante. Comme l'explique Réjean Ouimet, météorologue, la chaleur en mai n'est pas garantie.

« Lors de ces années, le mois de mai a été le moins intéressant du groupe, précise Réjean Ouimet. Même qu'à 3 reprises, le mois de mai a été plus frais que la normale. Et ce, malgré ses prédécesseurs. »

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Avril, isolé

En considérant seulement avril, la donne change. Dans la majorité des cas, mai suit la tendance instaurée par le mois précédent. Toutefois, des situations moins intéressantes sont dignes de mention.

« Mai a été majoritairement plus doux que la normale, note Réjean Ouimet. Sauf qu'une fois sur deux, il a été moins anormalement doux que son prédécesseur. Petite déception. À cinq reprises, le mois de mai a tourné le dos au printemps préalablement doux et a été carrément frais. Et à chaque fois il a condamné le printemps qui a été globalement frais. »

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La vraie chaleur

Mai pourrait bien résumer l'allure du printemps dans son ensemble. En effet, dans tous les cas où le mois a été frais dans notre palmarès, la saison l'a été également. Une seule fois, le trimestre s'est avéré chaud du début à la fin : un printemps tout simplement exceptionnel. Autrement, les poussées de chaleur sporadiques ou plus rares n'ont fait que jouer avec notre patience.

« On a eu un seul cas, en 2012, où le rythme des vagues de chaleur s’est maintenu en mai, explique Réjean Ouimet. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu, mais plutôt que nous sommes restés sur notre faim. D’autant que mai est le mois de la vraie chaleur au printemps. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.


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