Feux : tous les ingrédients réunis pour que la situation s'aggrave
Les brasiers se multiplient dans l'Ouest canadien, et deux éléments sont responsables de cette tendance.
Des dizaines de kilomètres carrés de forêts brûlent en ce moment dans l'Ouest canadien. À elle seule, l'Alberta compte une centaine de feux actifs, dont plusieurs sont hors de contrôle au moment d'écrire ces lignes. En Colombie-Britannique, environ 60 incendies font des ravages.
La municipalité de McBride, entre les deux provinces, a été évacuée en raison des risques importants pour les citoyens. Le feu Teare Creek, qui reste incontrôlé en ce moment, continue de prendre de l'expansion. Près de 6 kilomètres carrés ont été réduits en cendres. Un autre incendie, à l'ouest d'Edmonton, couvre près de 190 kilomètres carrés.
Ces chiffres risquent de continuer d'augmenter au cours des prochains jours en raison de deux éléments.
1. Temps chaud et sec
Une crête atmosphérique s'est invitée vers l'ouest du Canada au cours des dernières semaines, faisant grimper le mercure vers des horizons estivaux. Après une courte absence, voilà que cette dernière prépare son retour : la crête devrait se reformer au cours des prochains jours, encourageant un temps chaud et sec sur de nombreux secteurs.
Une autre vague de chaleur pourrait d'ailleurs s'inviter vers la fin de la semaine prochaine, ce qui pourrait mettre de l'huile sur le feu.
Plusieurs épisodes de pluie et d'orages sont sur les radars pour les prochains jours, notamment dans le sud des Prairies canadiennes. Cependant, les accumulations resteront limitées dans les régions les plus touchées par les feux, comme le nord-ouest de l'Alberta. De manière générale, les précipitations seront donc moins abondantes que d'habitude sur une bonne portion du territoire. Ce contexte devrait se prolonger pour la première partie du mois de mai.
2. Les vents
De bonnes rafales sont possibles au cours du week-end.
Les vents pourraient également favoriser la propagation des incendies, en incitant les flammes à être à l'horizontale. Cela a pour effet d'assécher la végétation à l'avant du feu, en plus de donner une plus grande superficie atteignable à l'incendie.
La végétation, où les feuilles sont encore absentes à ce moment-ci de l'année, est sèche et hautement inflammable. Les étincelles peuvent donc s'envoler, surtout sous les rafales.
Le vent peut aussi alimenter l'incendie en oxygène, nécessaire à la combustion.
Des risques pour la santé
Environnement Canada a d'ailleurs émis des avertissements concernant la qualité de l'air pour plusieurs régions de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la Saskatchewan. La fumée peut causer des ennuis sérieux pour la santé, notamment pour les personnes souffrant de maladies respiratoires ou chroniques, comme l'asthme. De plus, la visibilité pourrait être réduite sur les routes, et les automobilistes devront redoubler de prudence.
